Le Poisson n’était pas frais.

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Après le premier débat de la primaire de la droite et du centre, certains commentateurs avaient trouvé des qualités, une certaine fraîcheur même, à Jean-Frédéric Poisson. Il faut dire qu’il avait l’air d’un sou neuf à côté de ses concurrents, lui qui n’avait jamais dépassé la maigre audience du parti chrétien-démocrate, dans l’ombre écrasante de Christine Boutin. 

Dans Nice Matin, M. Poisson est apparu beaucoup moins frais, daubé même, sous son véritable visage. En déclarant, que « la proximité de Mme Clinton avec les superfinanciers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France », il a laissé percer l’extrémisme qu’il tentait de dissimuler. Et oui, pour les antisémites, derrière l’argent, la finance, il y a nécessairement « les sionistes ». Et pourquoi tant de pudeur et ne pas désigner directement « les juifs » plutôt que de s’abriter derrière des circonvolutions lexicales ? 

Toujours les mêmes insinuations, les mêmes relents, le même poison. Voilà qui me rappelle cet homme politique de premier plan qui trouvait que DSK « avait sûrement une très belle maison sur le Potomac » mais que ce n’était « pas la Haute-Loire, pas ces racines-là ». 

Pour achever le tableau, Jean-Frédéric Poisson ne craint pas d’aller nager en eaux troubles et annonce qu’il tiendra meeting commun avec Robert Ménard. Enfin un « Mariage pour tous » à Béziers ! 

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