La laïcité fait battre le coeur de la République

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Le 9 décembre 1905, la France votait la séparation des Eglises et de l’Etat. Cette loi, dont beaucoup parlent sans jamais l’avoir lue, instaure des principes essentiels et simples :

Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes […] ». 

Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte

Depuis plus d’un siècle, ce texte a fait couler beaucoup d’encre. Depuis quelques années, chaque période électorale est prétexte à sa remise en cause, soit pour la durcir, soit pour l’affaiblir. La campagne de 2017 n’y échappera malheureusement pas. 

Pourtant, la loi de 1905 appartient à ces grandes lois « qu’il ne faut toucher que d’une main tremblante » pour reprendre la formule célèbre de Montesquieu. Elle établit un équilibre clair et solide entre ce qui relève de l’intimité de la conscience de chacun et ce qui relève des lois communes qui régissent la sphère publique. 

Aujourd’hui, l’islam politique instrumentalise la loi de 1905 en détournant son sens réel et en développant l’idée qu’elle serait une loi anti-religieuse, voire « islamophobe ». L’extrême-droite, faisant mine d’être convertie à la laïcité, offre quant à elle des arguments de choix aux islamistes et propose une laïcité ouvertement anti-musulmane pour dissimuler son racisme. 

Dans les deux cas, c’est la République qui est visée. Depuis 1905, la laïcité fait battre le coeur de notre contrat social. Il importe de veiller à ce que la montée des extrémismes ne conduise pas à l’affaiblissement de ses principes fondateurs. 

La laïcité n’est pas une arme contre les religions. Elle n’est pas non plus un outil de dialogue inter-religieux et de promotion spirituelle. Elle n’a pas à être ouverte ou fermée, positive ou négative. Elle a vocation à demeurer dans notre pacte républicain comme un principe inviolable et sacré, étranger aux modes et aux poussées de fièvre. En tant que principe universel, elle n’a pas à s’adapter au développement de telle ou telle religion. La remettre en cause, c’est assurer à notre pays des lendemains d’affrontements et de division. 

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