Le combat continue

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Le 7 mai, les Français ont élu Emmanuel Macron à la présidence de la République et ont rejeté massivement Marine Le Pen. Il y a deux manières de regarder ce résultat : celle qui consiste à être béat d’optimisme, la candidate d’extrême-droite n’ayant pas franchi le seuil des 40% a contrario de ce qu’on nous avait prédit depuis des mois. Et puis il y a celle, plus lucide, qui nous oblige à affronter la réalité du pays : plus de 10 millions de voix se sont portées vers un parti marqué depuis 40 ans par le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme et la xénophobie. C’est un record inédit depuis la fondation de ce parti en 1972 dans un contexte où le Front Républicain a été affaibli par les attitudes irresponsables de l’entre-deux-tours qui, à droite comme à gauche, ont laissé des traces dans les urnes. 
C’est dans cette atmosphère de très grande fragilité que nous abordons les élections législatives. L’extrapolation, somme toute périlleuse, des résultats de l’élection présidentielle dans les 577 circonscriptions donne à l’extrême-droite toutes les raisons d’espérer faire une entrée fracassante au palais Bourbon. Dans les Hauts-de-France, en PACA, dans le Grand Est, des territoires entiers sont prêts à élire des députés frontistes. L’arrivée en masse de députés issus des rangs de l’extrême-droite serait d’autant plus dangereuse que le morcellement du paysage politique pourrait conduire à faire du FN l’arbitre de l’Assemblée nationale.
Cette funeste éventualité n’est pas une fatalité.
Une seule solution existe contre l’extrême-droite : le Front Républicain. Depuis les cantonales de 2015, des forces se sont employées, par électoralisme, à le disqualifier et à faire passer pour une compromission ce qui relève simplement de l’affirmation d’une conscience éthique et républicaine. Personne ne saurait se résoudre à une telle abdication de nos valeurs. Aux élections régionales, seul le désistement des listes socialistes en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie a permis d’éviter le hold-up de la famille Le Pen sur deux régions françaises.
La LICRA entend faire revivre le Front Républicain jusqu’au soir du 18 juin pour faire battre, partout où elle le pourra, les candidats investis ou soutenus par le Front National et d’une manière générale, tous les candidats dont les positions seraient marquées par le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Comme pour l’élection présidentielle, notre Charte Antiraciste sera soumise à l’ensemble des candidats aux élections législatives. La liste des signataires et des non-signataires sera rendue publique. Une carte interactive en ligne à compter du 22 mai prochain sur le site www.pourlarepublique.fr permettra de savoir qui sont les antiracistes déclarés qui se présentent à leurs suffrages. Elle permettra surtout de prendre acte de l’engagement solennel de ceux qui, en responsabilité, préféreront « perdre une élection que leur âme » et se retireront en faveur du candidat républicain le mieux placé pour empêcher l’extrémisme de l’emporter.
Les 11 et 18 juin prochains, chaque faiblesse, chaque renoncement, chaque hésitation sera un cadeau fait aux candidats de la haine et du repli. C’est la mobilisation des forces de la République qui nous permettra d’empêcher de voir entrer au palais Bourbon les héritiers de ceux qui, le 6 février 1934, voulaient y mettre le feu.
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