25 juin 1987 : François La Phuong « plie » le dossier

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25 juin 1987. Avant-dernière journée des plaidoiries des avocats des parties civiles avec l’intervention de grands pénalistes.

Yanina Castelli tout d’abord, qui évoque avec des mots simples les femmes torturées, déportées, souillées, violées, juives ou résistantes. On sent imperceptiblement l’émotion revenir dans la salle.

Quand François La Phuong prend la parole, on sait qu’on va assister à une grande et forte plaidoirie. On ne sera pas déçus. Il est vrai que l’homme compte parmi les plus grands avocats d’assises de la seconde moitié du XXème siècle. François La Phuong ne veut pas voir dans le procès Barbie un procès d’exception. Il s’en empare comme de tout autre dossier. L’efficacité est redoutable dans sa démonstration de la culpabilité de l’accusé. Jacques Vergès ne s’y trompe pas. Le dossier est « plié ».

François La Phuong a, à la façon des pénalistes, « fait rentrer » Paul Lombard dans le dossier, à moins que ça ne soit l’inverse. Peu importe, Paul Lombard a plaidé.

En début d’audience, Charles Kormann pour la Licra, s’est, selon un journaliste, « livré à une exégèse de Caïn et Abel ». Il faut dire qu’il a entrepris de plaider le « rôle de la parole, du discours et du non discours, le rapport de la parole quand elle tue, du silence quand il ne sauve pas ». Entreprise téméraire, surtout à la fin de la septième semaine d’un procès et après plus de trente plaidoiries.

Enfin, Gisèle Alalof évoque le souvenir de son frère Edouard et de sa sœur Gisèle, déportés à 9 et 6 ans le 6 août 1944. Elle a conservé de sa sœur outre le prénom, la poupée qu’elle n’a pas eu le droit d’emporter avec elle…

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