2 juillet 1987 : Jacques Vergès, « avocat du diable »

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C’est la journée de Jacques Vergès. « L’avocat du diable » se livre à son « one man show ». Le pouvoir lui appartient. Il pourra, pour une durée que lui seul choisira, s’indigner, hurler, gesticuler, débiter toutes les horreurs possibles et imaginables, sans être interrompu par quiconque. Il ne s’en privera pas. Jacques Vergès ne défend pas, il accuse. Il ne plaide pas, il fait le procès du procès. On aurait pu imaginer une véritable défense de Klaus Barbie, mais Jacques Vergès ne défend que ses propres idées.

 

Des révélations dont il avait menacé la terre entière, ne subsistent que quelques foucades agrémentées de propos immondes comme cette accusation à propos de l’UGIF : « …des notables juifs impliqués dans la déportation de leurs frères… », ou ces propos terrifiants, pour contester la réalité des sévices sexuels que Barbie a fait subir à une jeune femme à l’aide d’un chien, dont il a été question au cours des débats : « la torture est liée, dans l’image, à la sexualité, mais nous savons que la perversion est étrangère aux animaux. Un homme peut prendre de force une chèvre…mais un chien ne peut prendre une chienne qu’à quatre pattes… ». Il est des moments où il est pénible de porter la même robe que son adversaire. Le seul parti à prendre est celui de quitter la salle d’audience. C’est ce que plusieurs d’entre nous feront en cette terrible fin  d’après-midi du 2 juillet 1987.

 

Demain 3 juillet sera le dernier jour du procès. Jacques Vergès a annoncé qu’il plaiderait toute la journée.

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