Racisme anti-asiatique : en finir avec l’indifférence

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Chaolin Zhang, un homme de 49 ans d’origine chinoise, est décédé des suites de l’agression dont il a été victime en pleine rue, à Aubervilliers, le 7 août dernier. La maire de la ville et de nombreuses associations ont dénoncé immédiatement le caractère raciste de ce crime.

La violence exercée contre les personnes d’origine asiatique a explosé ces derniers mois en région parisienne. D’aucuns parlent de délinquance « ciblée ». Les euphémismes ne doivent cependant pas masquer une réalité aujourd’hui criante : il s’agit ni plus ni moins d’un racisme qui s’installe, sous des formes violentes, dans certains quartiers.

Ce racisme n’est pas nouveau. Il n’a pourtant que peu de visibilité. Parmi la communauté chinoise notamment, le fait de porter plainte ne va pas forcément de soi et un règlement interne de ces problèmes a longtemps été préféré au recours à la police et à la justice. La mort de Chaolin Zhang a marqué un tournant et un mouvement d’ouverture porte désormais davantage nos compatriotes d’origine asiatique à faire confiance à nos institutions pour que cette discrimination cesse et que leurs auteurs soient poursuivis.

Il s’agit aussi d’un racisme larvé qui a pignon sur rue et qui bénéficie d’une tolérance générale à laquelle il faut mettre un terme. Comme toujours en la matière, tout commence par des mots. Certains commentaires sportifs encore entendus cet été lors des Jeux Olympiques montrent la persistance des clichés et des préjugés atroces contre les asiatiques. ll suffit de se mettre deux minutes à leur place et supporter les poncifs racistes sur la couleur « jaune », les « face de nems » et les « mangeurs de chien » pour mesurer qu’il n’y a rien de tolérable devant de tels comportements. Ces mots n’ont rien à envier aux pires stéréotypes antisémites ou anti-arabes contre lesquels nous sommes, il faut bien le dire aussi, beaucoup plus intransigeants.

Dimanche, la communauté asiatique défilera dans Paris pour dénoncer cette situation. La République doit entendre cet appel au secours et ne pas la laisser seule face au développement de la haine. Nous sommes tous concernés par cette situation. La LICRA sera du cortège pour dire, une fois de plus, que tout citoyen, tout républicain, tout antiraciste a la devoir d’être « de la couleur ce ceux qu’on persécute » (Lamartine).

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