Le front national est l’anti France

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S’il n’y avait qu’une raison de ne pas voter Marine Le Pen, elle tiendrait dans l’acte de naissance du Front national.

Comment en effet voter pour un parti qui a été fondé (notamment) par des collaborateurs, membres du Parti populaire français, le PPF (André Dufraisse), de la division SS Charlemagne (Pierre Bousquet) et de la Waffen SS (Leon Gaultier) ? Comment voter pour un parti dont le premier vice-président, Francois Brigneau (de son vrai nom Emmanuel Allot), a été condamné à la Libération pour avoir appartenu à la milice, organisation supplétive de la Gestapo, dont le serment exhortait au combat contre « la lèpre juive » et dont le chef, Joseph Darnand, a prêté serment à Hitler ? Comment voter pour un parti fondé par des hommes qui ont trahi la France ? Nonobstant les dénégations de Marine Le Pen, cette mouvance de l’extrême droite fascisante, raciste, antisémite et négationniste est toujours présente au sein du Front national. Si elle veut que son parti devienne un parti républicain, qu’elle commence par couper le cordon ombilical avec son père et ses pairs. On ne peut prétendre devenir président de la République française quand on représente un parti hostile à l’héritage de la Révolution et aux valeurs exprimées par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. On ne peut prétendre incarner la France quand on tolère, de la part de son président d’honneur, des références nauséabondes à un « poète » fusillé pour intelligence avec l’ennemi, et qu’on s’affiche dans une soirée réunissant des nostalgiques du 3e Reich. Tant que le Front national n’aura pas renié ces références, il ne pourra pas être un parti de gouvernement. Mais peut-on renier son ADN ? Le Front national a été créé pour abattre la République, pas pour la gouverner.

Quand bien même Marine Le Pen serait sincère quand elle affirme vouloir faire du Front national un parti comme les autres, elle n’a pas les moyens de le faire. On sait ce qu’il advient des partis extrémistes quand ils renoncent à leurs idéaux révolutionnaires : privés de leur raison d’être, ils disparaissent. Marine le Pen a le choix entre « tuer » le père ou le parti. Les Français qui aiment la France, la vraie, ont le choix de ne pas voter pour elle.

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