Je dénonçais mardi dans une tribune publiée dans Libération « les nouveaux visages du racisme et de l’antisémitisme ». Nous y sommes. Cette semaine, un nouveau palier a encore été franchi par ces pseudos-antiracistes. En effet, depuis lundi 11 avril se tient à Saint-Denis dans les murs de l’Université Paris 8 un événement au nom évocateur : « Paroles non-blanches : rencontres autour des questions de race. Travail et mobilisation » organisé par le collectif « Groupe de réflexion non-mixité racisée ». Au programme, une obsession de « la blanchité des médias » et de « l’islamophobie », le prétendu « racisme d’Etat », de la République et de l’Ecole, le tout baignant dans une sémantique coloniale absolument délirante.
La logique folle et prétendument « anti-système » qui préside à l’organisation de ce type d’événement est exactement la même qui conduit les identitaires d’extrême-droite à l’affirmation d’une France « blanche » : les extrêmes, chacun à leur manière, organisent le séparatisme et véhiculent la même logique d’apartheid. Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des « Ku Klux Klan inversés » où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau.
Encore une fois, les identitaires testent la République et, par glissements successifs, tentent d’affaiblir ses fondements et ses valeurs. L’initiative de ce groupuscule n’est pas acceptable et doit nous faire prendre conscience de la gravité de la situation. Si nous nous taisons aujourd’hui, alors dans quelques semaines, dans quelques mois, nous verrons apparaître des conférences interdites aux blancs et aux juifs, des écoles privées réservées aux « colored people ». Avec de prétendus héritiers de cette nature, Rosa Parks va se retourner dans sa tombe.
Je suis d’accord et soutiens le Président . Il y a sans doute des Noirs racistes mais moins que les occidentaux. Certes il y a un racisme du pauvre mais le rapport de force entre les pays dits développés et les pays émergents est tellement écrasant vis-vis de ceux- ci…
Bonjour,
j’ai vécu un certain temps en Afrique noire, et je peux témoigner que le racisme est malheureusement un comportement universel. Envers les autres ethnies, les autres pays (un guinéen vis à vis d’un sénégalais par exemple), envers les magrébins, les arabes, les « blancs », les chinois, etc etc J’ai vécu dans une moyenne ville de province. Les personnes originaires d’autres pays d’Afrique noire étaient ostracisées, mises à part, pas du tout intégrées… et finissaient par se voir entre elle plutôt que des « locaux ». Le racisme n’a rien à voir avec un rapport de force entre pays émergents et développé, il existe tout autant, voire plus, « entre eux ».
Question bête : interdire l’accès d’une réunion publique à des « non blancs » ne tombe-t-il pas sous le coup de la loi ( l’interdire à des « noirs » le serait …) ? Et question subsidiaire : si c’est le cas: la Licra ne peut-elle pas saisir la justice, si aucun procureur n’a fait le travail pour lequel il est payé par la République ?
Ils parlent de Non-Blancs, cela ne se limite pas aux Noirs. Les Occidentaux sont-ils exclusivement blancs ? Les Noirs ne sont pas tous africains. Il y a des Africains blancs.
Le degré de racisme est-il proportionnel au taux de mélanine. Bref c’est sans fin et épuisant. Il faudrait revenir à la bonne vieille opposition classe dominante/classe dominée.
Merci M.Alain Jakubowicz pour cet article .
Oui, il est vraiment temps de prendre conscience -même si ça peut paraître à rebours de certitudes passées – de l’émergence rapide » à gauche » d’un miroir inversé de thèses identitaires d’extréme droite.
Ca s’insinue dans le tissu associatif, ça s’allie de ci de là avec les islamistes les plus retors,
ça trouve des appuis improbables dans les partis, la presse, la TV .
C’est dangereux parce que c’est inédit, me semble t-il.
[…] point de vue que partage le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, qui s’est fendu d’un billet sur son blogpour dénoncer «la non-mixité racisée» comme un «racisme qui ne dit pas son nom». […]
[…] La logique folle et prétendument «anti-système» qui préside à l’organisation de ce type d’événement [L’organisation de «Paroles non-blanches à Paris 8] est exactement la même qui conduit les identitaires d’extrême droite à l’affirmation d’une France «blanche»: les extrêmes, chacun à leur manière, organisent le séparatisme et véhiculent la même logique d’apartheid. Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des «Ku Klux Klan inversés» où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau. Encore une fois, les identitaires testent la République et, par glissements successifs, tentent d’affaiblir ses fondements et ses valeurs. (…) Si nous nous taisons aujourd’hui, alors dans quelques semaines, dans quelques mois, nous verrons apparaître des conférences interdites aux blancs et aux juifs, des écoles privées réservées aux « colored people ». Avec de prétendus héritiers de cette nature, Rosa Parks va se retourner dans sa tombe. Alain Jakubowicz […]
[…] La logique folle et prétendument «anti-système» qui préside à l’organisation de ce type d’événement [L’organisation de «Paroles non-blanches à Paris 8] est exactement la même qui conduit les identitaires d’extrême droite à l’affirmation d’une France «blanche»: les extrêmes, chacun à leur manière, organisent le séparatisme et véhiculent la même logique d’apartheid. Sous couvert d’antiracisme, notre pays risque de voir émerger des «Ku Klux Klan inversés» où le seul critère qui vaille sera la couleur de peau. Encore une fois, les identitaires testent la République et, par glissements successifs, tentent d’affaiblir ses fondements et ses valeurs. (…) Si nous nous taisons aujourd’hui, alors dans quelques semaines, dans quelques mois, nous verrons apparaître des conférences interdites aux blancs et aux juifs, des écoles privées réservées aux « colored people ». Avec de prétendus héritiers de cette nature, Rosa Parks va se retourner dans sa tombe. Alain Jakubowicz […]
[…] point de vue que partage le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, qui s’est fendu d’un billetsur son blogpour dénoncer «la non-mixité racisée» comme un «racisme qui ne dit pas son nom». […]