4 juin 1987 : Barbie, tortionnaire

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4 juin 1987. Les témoins du jour donnent à la défense de Klaus Barbie l’occasion de sortir de la réserve dans laquelle elle se trouvait confinée au cours des jours précédents.

 

Benjamin Kaminski, Fernand Hahn, Francine Gudefin, Rolande Clair, Félix Bonnat et Louis Sigot sont certains de la présence de Klaus Barbie sur le quai de la gare lors du départ du convoi du 11 août 1944. Leurs témoignages sont cependant imprécis, parfois maladroits. Il est vrai qu’au contraire d’Izieu et de la rafle de la rue Sainte Catherine, aucun télex, ordre ou document n’a été signé par Klaus Barbie. Il ne reste donc que les témoins.

 

Francine Gudefin est défigurée. On ne parvient pas à savoir précisément qui, de Francis André, le milicien qu’on appelait « gueule tordue » ou de Klaus Barbie, le nazi, a marqué aussi atrocement son visage. Mais on sait sa douleur. Francine Gudefin pleure. C’est Klaus Barbie qui l’a giflée en premier. « Je n’ai rien dit, alors ils m’ont amenée voir mon frère. Il était dans la baignoire. Tout nu. Ils étaient en train de le noyer… je vais vous dire, je me suis mise à pisser. A pisser partout. Le long de mes jambes. Je pissais, je pissais, je ne pouvais plus me retenir. Un allemand a dit « mais regardez, cette salope, elle pisse dans mon bureau. Et puis ils m’ont giflé, donné des coups de poing. » Dans la salle, les rires nerveux et les sanglots se mêlent.

 

Fernand Hahn, ne sait plus si c’est le convoi du 11 août 1944 ou un autre convoi qu’il a vu partir en présence de Klaus Barbie. Il est vrai qu’il était présent à chaque départ.

 

Rolande Clair dit à la Cour qu’une camarade lui a fait jurer de se souvenir du nom de son tortionnaire, Klaus Barbie.

 

Félix Bonnat raconte comment son ami est mort dans ses bras à Bergen Belsen en murmurant le nom de Barbie.

 

N’en déplaise à Jacques Vergès, comment ne pas les croire ?

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