24 juin 1987 : « Dans cette affaire, nous n’avons pas de clients… Nous sommes tous juifs, terroristes ou communistes… »

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24 juin 1987. Longue journée que celle du 24 juin 1987. Pas moins de huit plaidoiries à l’ordre du jour. M’excusant auprès de mes confrères Santet, Grinspan, Paul, Souchal, Ducreux et Immerglick, je ne retiendrai que celles de Louis Rigal et Pierre Cohendy. Louis Rigal, parce qu’il fut résistant, même s’il n’avait guère besoin dans sa plaidoirie d’appeler Malraux à la rescousse pour parler de ce qu’il a personnellement connu. Pierre Cohendy, parce, ouvrant cette journée d’audience, il a su s’adresser aux jurés un peu à la façon de ce qu’avaient fait certains témoins au cours des débats. Je me souviens du début de sa plaidoirie « Dans cette affaire, nous n’avons pas de clients… Nous sommes tous juifs, terroristes ou communistes… ». Pierre Cohendy fut, ce jour-là, à l’image de ce qu’il était : modeste, efficace et profondément humain.

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