La mort de Johnny, le deuil d’une France qui n’est plus 

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L’émotion suscitée par sa disparition témoigne de la place à part que Johnny Halliday occupait dans le cœur des français. Cela s’explique par le fait qu’il n’était pas seulement la « bête de scène » que nous avons tant aimé, il était aussi un symbole, le symbole de la France des trente glorieuses, de la France du baby-boom, de la France de l’insouciance et du plein emploi. 

Johnny a traversé les époques, mais est resté, pour nombre de Français, le symbole d’une époque, celle du jeune homme timide faisant sa première apparition à la télévision en noir et blanc du temps de l’ORTF, celle de « l’idole des jeunes » qui ne rechigne pas à faire son service militaire et à poser dans son uniforme. Il était aussi le symbole d’une France éternelle, arborant une croix massive à l’heure des débats les plus animés sur la laïcité. Johnny était un rebelle, mais un rebelle français, comme il était un rocker et même un « biker » français. 

C’est ce qui fait que la France et les Français lui ont toujours pardonné ses frasques et ses excès. Même en Californie, même au volant de bolides aux prix insensés, même au milieu de la jet set, il demeurait un enfant du peuple de France. C’est pourquoi les français ont aujourd’hui le sentiment de perdre un des leurs, un proche, un membre de la famille avec lequel on a toujours vécu et sans lequel la vie ne sera plus jamais la même. Le deuil de Johnny c’est davantage qu’un deuil national, c’est le deuil d’une France qui n’est plus.

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