30 juin 1987 : Le procureur général Pierre Truche « Je vous demande qu’à vie Barbie soit reclus »

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Le Procureur Général Truche a requis hier pendant quatre heures trente. Une heure trente lui suffiront ce jour pour évoquer les faits reprochés à l’accusé et démontrer qu’il n’y a pas de place pour le doute. Didactique, il reprend chacun des points de l’accusation en commençant par la déportation des 59 victimes individuelles. Sa démonstration achevée, il conclut, avant de passer à la suivante, par une formule simple et claire : « Klaus Barbie est coupable ».

 S’agissant de la rafle de la rue Sainte Catherine, il concède que Klaus Barbie n’y était pas présent. Sa culpabilité résulte cependant des trois documents qu’il a signés pour rendre compte de l’opération à ses supérieurs.

 La question de la présence de l’accusé est également au cœur du débat relatif à la rafle des enfants d’Izieu. Le doute subsiste à ce sujet. Mais là encore, les documents sont suffisamment clairs et notamment le télex rédigé par Klaus Barbie, dont la photocopie avait été produite à Nuremberg et dont Serge Klarsfeld a retrouvé l’original : « ce matin, toutes les personnes de la maison d’enfants juive d’Izieu ont été arrêtées ». «Klaus Barbie est coupable ». Il l’est également du convoi du 11 août 1944 sur la base des témoignages concordants.

 Le moment est venu pour Pierre Truche de conclure. C’est généralement le moment le plus attendu d’un réquisitoire puisque, aux termes de son intervention, le représentant du Parquet fixe le quantum de la peine demandée contre l’accusé.

Pierre Truche le fera sobrement mais fermement, par une formule qui reste gravée dans l’histoire : « Je vous demande qu’à vie Barbie soit reclus ».

L’intégralité du réquisitoire du Procureur Général Truche en deux parties :

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